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© Hergé/Moulinsart

Très diversifiés, les objets horlogers dans cet album de Tintin. Comme il est en déplacement, Tintin porte une montre, bien sûr. Par contre le capitaine haddock qui l'accompagne a, lui, oublié la sienne. Ne soyez pas inquiets nous avons quand même de quoi nous mettre sous la main.

Dés la 1^ère page, une horloge de rue apparaît, elle est au fronton du "Théâtre du Parc", nous sommes de nuit, nos amis sortent du cinéma, l'horloge est éclairée. Ce point jaune dans ce décor nocturne permet d'apporter de la lumière à la scène, bonne idée.

Quelle diversité dans cet album, le 2^ème objet est un superbe coucou de la forêt noire offert par ce charmant Abdallah, confié par son père au capitaine Haddock, le temps de parer à une situation politique difficile. Le capitaine est ému par tant de bonté.

Enfin, l'émotion va vite faire place à la colère quand le pauvre capitaine comprendra ce que cache ce merveilleux cadeau.

Tintin espionne de méchants marchands d'armes auxquels le Général Alcatraz l'a conduit. Après avoir échappé à la vigilance du gardien, Tintin derrière une palissade écoute ce qu'il se dit.

Quand tout à coup...

...Un énorme bruit retentit à l'étonnement général, c'est à dire celui de Tintin, Milou et du lecteur bien entendu.

Tintin fouille dans sa poche pour y chercher l'objet qui émet un tel bruit.

Et il en extirpe un réveil. Mais comment peut-on se balader avec un réveil dans la poche de son imper sans s'en rendre compte ?

Bien sur, le bruit alerte les méchants qui foncent directement vers le lieu, dirigés par leurs oreilles.

Et ils découvrent le réveil qui continue à sonner abandonné par terre par Tintin, dans la précipitation de la fuite. Il pensera, plus tard, qu'il s'agit encore d'une "surprise" d'Abdallah.

Durant cette séquence, l'onomatopée choisie par Hergé est un "rrrrrr" plutôt qu'un "dring" pour signifier la sonnerie du réveil. Étonnamment, le "rrrrrr" semble plus adapté pour différentes raisons.
Il permet à la fois de montrer la durée du bruit et sa récurrence. Cela nous fait aussi penser à un bruit occulté, comme lorsque l'on cache le réveil sous un oreiller. Le suspens est amplifié, tout comme l'effet de surprise.
Plusieurs objets peuvent émettre un "rrrrrr" à la différence d'un "dring" dont l'origine sera plus "marquée" et diminuera le suspens.

Nous ne verrons pas l'objet suivant. Mais le bruit émis par cette sacoche, mélangée aux bagages de l'avion dans lequel Tintin et Haddock ont pris place, est bien trop symptomatique pour ne pas penser qu'il s'agit d'un mécanisme d'horlogerie. Mon petit doigt me dit même que ce pourrait être une bombe. Milou a compris, lui.

Panique à bord, une aile de l'avion est en feu. Un passager apeuré réclame un parachute. Le pilote résiste à la pression et essaie de se concentrer. Oui, je sais, vous y pensez tous. Est-ce une Navitimer ? Cela pourrait l'être, l'album date de 1958 et la montre de 1952. Elle est bien grosse, et un effort est fait sur le dessin, puisqu'un petit point remplit le vide du cadran, méthode souvent utilisée par Hergé.

Le pilote a réussi sa manœuvre, l'avion a été posé sur une plage, tout le monde est sain et sauf. Le pilote s'éloigne de l'avion pour aller au devant des secours.

Tintin va rendre visite à l'Emir Ben Kalish Ezab, vous savez le papa du charmant Abdallah, celui du coucou, du réveil etc... Nos héros sont émerveillés par la beauté de ce temple romain creusé à même la montagne.

Hergé aussi est émerveillé, il a oublié de dessiner la montre que Tintin porte 2 vignettes auparavant...

Aie, Aie, Aie, pauvre capitaine Haddock, cela doit faire mal. Il a l'habitude, peu de temps auparavant il était assommé par une poulie. Mais qui peut ouvrir aussi brutalement la porte ?

Allan bien sûr, le méchant qui écume les mers du globe sans aucune morale. Son argent, gagné illégalement certainement, lui a permis d'acheter une montre, il n'en avait pas dans les albums précédents ("Les cigares du Pharaon" & "Le crabe aux pinces d'or").

Vous pouvez découvrir, (ici), dans l'album "Vol 714 pour Sydney" de quel modèle il s'agit.

Allan bon prince, laisse une bouteille au capitaine.

Encore un oubli puisqu'il porte sa montre juste avant, c'est le 2^ème de l'album.

Un "méchant" consulte sa montre, pour vérifier que l'heure de l'explosion de la mine est imminente.

L'Emir a repris le pouvoir, les trafiquants d'hommes et d'armes ont été arrêtés. Nos héros sont de retour à Moulinsart, d'autant plus au calme qu'Abdallah a rejoint son père.

Enfin presque au calme, le joyeux Séraphin Lampion, le roi de l'assurance arrive un chronographe autour du cou.

Il a juste organisé l'étape d'un rallye touristique dans les jardins du célèbre château...

Et Tintin ? J'avais écrit que Tintin portait une montre puisqu'il était en déplacement et pourtant pas une vignette de Tintin. Vous savez pourquoi ? Tout simplement parce que sa montre, on la voit dès la couverture et avec le détail de la boucle...